Photo de Catherine LARRETGÈRE ; la petite fille est Marie LARRETGÈRE , la petite-fille de Catherine. Catherine que tout le monde appelait Rosalie à 60 ans sur la photo.
Sans elle, le nom des LARRETGÈRE aurait totalement disparu.
En effet, pour des raisons variées que nous développerons ailleurs, les multiples branches des LARRETGÈRE s'éteignent ; le patronyme, porté par des jeunes filles qui se
marient, n'est plus transmis à la génération suivante.
Cela aurait du être le cas également pour les enfants de Catherine (qui ne sont pas ceux présents de la photo) ; mais cela ne se passa pas ainsi car les quatre enfants qu'elle a eus sont nés hors mariage et ont donc gardé le nom de leur mère, à savoir LARRETGÈRE. Sur ses quatre enfants, trois sont des garçons. Et sur ces trois garçons, deux ont eu à leur tour des garçons qui ont pu transmettre le nom de famille que je porte aujourd'hui et qui est porté par mes enfants.
Catherine LARRETGÈRE est née à Saint-Geours-de-Maremne en 1858 dans une maison appelé Bruca. Dans cette partie du Sud-Ouest, toutes les les maisons portent un nom. Son père, Jean LARRETGÈRE (orthographié à tort LARRETCHÈRE à l’État civil) a exercé plusieurs profession : laboureur, pasteur et enfin cantonnier. Il s'est marié tard, à 35 ans, avec une jeune fille de 18 ans, Catherine DASSÉ. Ils ont 4 enfants, 2 garçons, Jean et Étienne (qui meurt précocement avant d'avoir atteint son premier mois) et deux filles, Catherine et Jeanne.
Jean LARRETGÈRE meurt à l'âge de 51 ans en 1867 laissant une jeune veuve de 34 ans qui ne se remarie pas. De père inconnu, d'une mère femme de ménage, Catherine DASSÉ est "d'état de labeur" soit ouvrière agricole ou journalière au moment de son mariage. Cependant, en 1862, elle est déclarée aubergiste sur l'acte de naissance de sa fille Jeanne, son dernier enfant. C'est sans doute cette auberge qui est transmise à Catherine, qui en assure la gestion d'abord seule, puis avec l'un de ses fils, Jean-Baptiste, qui à son tour en devient propriétaire ; cette auberge est ensuite tenue d'une main de fer par la veuve de Jean-Baptiste, Jeanne LEMBEYE, jusqu'à son décès en 1972.
Donc, Catherine, ouvrière, ménagère puis aubergiste devient fille-mère de 4 enfants dont les naissances s'échelonnent de 1877 (elle a 19 ans) à 1899 (elle en a 41). Qui est le père de ses 4 enfants ? Ont-ils d'ailleurs le même père ? Ceux et celles qui l'ont su sont décédés désormais. Catherine est morte à 68 ans, toujours à Saint-Geours-de-Maremne. Qui sont ses 4 enfants ?
Martial est l'aîné des 4 enfants de Catherine. Il nait en 1877 et va connaître une ascension sociale assez surprenante. Comptable à 20 ans, il est propriétaire de l'entreprise de phares Auteroche en 1930 et dépose plusieurs brevets.
Jean-Baptiste, médaillé à de nombreuses reprises au cours du premier conflit mondial, tient l'auberge familiale avec sa mère après la guerre de 1914-1918.
Marie épouse Victor "Lucien" LAPÉBIE, cultivateur puis employé de chemin de fer. Ils ont 3 garçons dont les deux derniers, Roger et Guy, marquent l'histoire du cyclisme hexagonal.
Jean est le dernier des 4 enfants de Catherine et c'est également mon grand-père. Il travaille au TEOB de Bordeaux et toute sa vie, ce fut, comme on dit, un "bon vivant".